Captation de carbone : A qui l’avantage, en fait ?
Source | Madagascar Tribune |
---|---|
Release date | 04/06/2008 |
Geographical coverage | Madagascar |
Selon les conventions diverses concernant la maîtrise du changement climatique dans le monde, dont la plus grande celle de Kyoto (Madagascar est signataire et l’applique), les pays grands émetteurs de carbone ont l’obligation de réduire l’impact de leurs activités à partir de 2012. D’un autre côté, les pays détenteurs de structures aptes à stocker le carbone sont incités à poursuivre dans cette voie, voire à augmenter leur capacité de captation.
Emettre, stocker, vendre, acheter
Le mécanisme est simple en soi, mais encore difficile à assimiler. Puisque le but est de réduire l’émission de gaz de carbone, il est dont primordial de trouver les issues possibles. Et imaginables. La plus simple étant la réduction des matières à effets de serre.
Aussi bête que cela pourrait l’être, la première suggestion du petit paysan serait de « fermer » les industries provocatrices du problème. Oui, mais les pays industrialisés n’existeraient plus en tant que tel. Une autre question se pose : qui aiderait les pays encore en voie de développement, selon les recommandations des Objectifs du Millénaire pour le Développement qui recommandent, selon le 8e objectif, un partenariat mondial, s’ils n’existaient plus ou étaient réduits en nombre ?
Ainsi, l’accord mondial établi veut qu’en 2012, les mécanismes d’incitation financière au bénéfice des pays tropicaux soient officialisés. Car, en fait, ces derniers représentent également des sources non négligeables d’émissions de carbone liées à la déforestation ou à la dégradation de l’environnement « vert ».
Madagascar en position de force
Une seule image : éviter la déforestation. Une partie clé du projet REDD (Réduction de la déforestation et de la dégradation des ressources forestières). La protection de l’aire, allant du parc national de Zahamena au nord, jusqu’à Ankeniheny au sud, sauverait 425.000 Ha de forêts, permettant de résorber des millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, une émission inévitable tant que les tendances actuelles continuent.
Quelques organisations qui veillent au bien-être de notre environnement s’y attèlent aujourd’hui. Tout dépend des négociations, mais en moyenne, la tonne de carbone se vend de 4 à 10 dollars. Qui en profiterait ?
Please note that this information has expired.