Commerce des produits halieutiques - la part des recherches ... engloutie
Le Directeur de l'Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM) de Toliara, le jeune docteur Jamal Mahafina n'est pas allé par quatre chemins pour dire que les recherches scientifiques sont négligées à Madagascar. "L'Institut survit seulement grâce au partenariat avec des ONG ou sociétés étrangères. Si le budget alloué aux recherches était encore de 10% l'année dernière, il est actuellement à 0%" se désole-t-il
Article paru le 25/02/2017
Source | L'hebdo de Madagascar |
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Release date | 26/02/2017 |
Geographical coverage | Toliara, |
Keywords | IHSM, commerce, recherche, produits halieutiques, |
L'IHSM est l'un des points de départ de toute exploitation économique autour de la pêche et des ressources marines dans le grand sud de l'île. Il est toutefois sollicité pour des avis relatifs aux études océanographiques et participe souvent à des ateliers internationaux sur le développement de la filière pêche. "Les recherches à effectuer dépendent des contextes locaux. Le grand bassin du sud-ouest est réputé pour ses holothuries et ses poissons récifaux. Les recherches de l'IHSM sont en partenariat avec des français, des belges, des espagnols et des norvégiens", explique le directeur. L'Holothuria scabra, le 4e espèce dans le monde vit dans les eaux du sud de Madagascar et est très demandée par le marché asiatique et européen. "L'Holothurie culture est développée à partir du stade juvénile au stade adulte. Nous étudions les différentes pressions subies par ces animaux, vu le contexte actuel de leurs habitats, la pression démographique des pêcheurs qui les surexploitent impactant ainsi sur le nombre et la qualité de l'espèce", précise le docteur Jamal Mahafina. La finalité consiste à des alternatives de pêche aux pêcheurs allant du nord au sud de la baie du sud-ouest. Les villageois apprennent à élever des holothuries en enclos dans la baie de Ranobe jusqu'à Sarodrano. Une étude sur la rentabilité économique des holothuries a duré six années afin de pouvoir les exploiter actuellement à l'échelle industrielle
L'IHSM est à l'origine de l'algoculture développée depuis 1995. D'autres entités telles que WCS et Blue Ventures font aujourd'hui le relais. La spiruline, le biogaz, le biocarburant ou la dessalinisation de la mer, étudiés par le Professeur Ramampiherika entre autres, le biogaz, la reproduction des coraux, la prévention des intoxications par consommation d'aliments marins par télédétection, l'aquaculture de crevettes et de crabes figurent parmi les réalisations de l'institut de recherche.
Les poissons récifaux sont des poissons d'ornement très demandés. "L'IHSM prévoit d'en faire également une alternative de pêche", soutient le directeur. "On constate en effet un taux élevé de mortalité de ces poissons une fois arrivés à l'étranger. Un sur vingt seulement survit", souligne-t-on. Les recherches effectuées jusqu'ici ont permis de maîtriser le processus jusqu'à l'exportation
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