Environnement - Le reboisement se plante
La campagne de reboisement bat son plein. Des employés des ministères, des sociétés, des enseignants et élèves, des membres d'associations effectuent leur devoir citoyen
Article paru le 16 février 2018
Source | L'hebdo |
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Release date | 18/02/2018 |
Geographical coverage | Madagascar, |
Keywords | reboisement, SNGF, |
Période propice, la période de pluie est favorable au reboisement. Théoriquement, elle se situe entre les mois d'octobre et mars. "Avec le changement climatique, cette saison pluvieuse s'écourte. Généralement, elle a lieu entre janvier et février",mentionne Mamy Andriamahay, chef de développement production du Silo national des graines forestières (SNGF).
La directrice, Yvannie Michela Nomenaharitiana Rabenitany, ajoute que la campagne de reboisement varie d'une région à l'autre. "Elle se déroule durant toute l'année dans les régions Atsinanana et Atsimo-Atsinanana et elle dépend aussi des espèces à reboiser", indique-t-elle. Chacun devra prendre en compte l'importance du reboisement dans la mesure où il déplace des jeunes plants de sa terre d'origine vers un autre endroit. "La surface de reboisement s'étale sur des hectares et il nous est impossible d'arroser une telle superfie, et alors il faut compter sur la pluie", commente-t-elle.
Les espèces diffèrent du type de reboisement à réaliser. Elles se déclinent en eucalyptus, en pin, en acacia quand des communautés choisissent du bois énergie. D'autres préfèrent les espèces autochtones telles que les ramy,le baobab , le palissandre. En revanche des familles achètent des espèces ornementales comme le ravinala, le mantaly, le satrana, le palmier, et des arbres fruitiers à savoir des orangers, pommiers, poiriers,avocatiers qui sont des greffes.
Le reboisement allie le devoir civique à l'écologique.en somme, il ne devrait pas être considéré comme une obligation, mais plutôt comme un engagement envers l'environnement puisque sans cet acte, le capital naturel ne survivra pas.
COUVERTURE
"Madagascar a besoin de reboiser 40000 hectares par an. Nous ne pouvons pas atteindre cette couverture pour plusieurs raisons. L'agriculture accapare la majorité des terres alors que les bois, notamment les espèces autochtones, méritent également de croître sur des terres riches", ajoute la directrice du SNGF.
En ce moment, des producteurs d'arbres, des pépiniéristes légaux et informels entrent en concurrence. Tous deux écoulent des jeunes plants, mais le silo national qui respecte les normes et l'éthique venddes produits sûrs. "Les graines se négocient entre 8 000 et 65 000 ariary le kilo, les plants s'offrent entre 180 et 7 000 ariary. La taxe sur la valeur ajoutée augmente le prix de nos produits,mais les informels ne paient pas de taxes", soutient Henrielson Rafilipoarijaona, chef de section pépinière. Si la production de graines atteint 4 tonnes par an, celle des plants s'évalue à 300 000 pieds.
Des sociétés, écoles, particuliers, conscients du rôle essentiel des arbres et des forêts, se précipitent actuellement au silo pour se procurer de jeunes plants. Les besoins s'accroissent sauf que les périmetres a cultiver tendent à disparaître.
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