Santé et Environnement : Déchets chimiques industriels
Source | Midi Madagasikara |
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Release date | 06/06/2008 |
Geographical coverage | Madagascar |
Keywords | Environnement, santé, déchets chimiques |
Environnement / Santé. Certaines substances chimiques présentent des effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement. Plus de 756 tonnes de déchets chimiques industriels par an, restent sans gestion ni traitement.
Alerte aux déchets chimiques industriels
Danger imminent, il faut réagir ! « Le pays produit plus de 756 tonnes de déchets chimiques industriels chaque année », indique le rapport provisoire sur la « Gestion rationnelle des produits toxiques, janvier 2008 ». Pourtant, ces rebuts ne sont soumis à aucune gestion particulière, comme il se doit. En effet, même si la législation malgache l’exige, moins d’une dizaine d’entreprises et d’usines de la Grande Ile seulement, ont daigné se conformer aux normes environnementales en mettant en place un système de traitement de leurs eaux usées. Et des centaines d’industries continuent de déverser et de jeter dans la nature, sans traitement aucun au préalable, leurs déchets chimiques. D’ailleurs, les doléances des riverains se plaignant des odeurs nauséabondes et des autres conséquences nocives dégagées par ces déversements restent, dans la plupart des cas, lettre morte.
Lobbying
«Quelques initiatives sur la gestion des déchets dangereux sont identifiées un peu partout à Madagascar. Toutefois, leurs activités ne sont pas cohérentes. Certaines se sont focalisées sur la récupération et le traitement des huiles usagées industrielles (Adonis Recup Oil à Ambatomirahavavy, Ecolube,…), d’autres sur la transformation des matières plastiques (la société SMTP). A notre connaissance, aucune entreprise spécialisée ne traite les autres types de déchets, notamment les piles », déplorent les membres de Voarisoa, au cours de leur dernière réunion.
Cette association, qui avoue ses faiblesses en lobbying, aimerait bien pourtant susciter la réaction des gens, des entreprises et des différentes autorités à adopter des démarches pour le traitement et l’élimination des déchets dangereux. Entre autres cas, Voarisoa attire l’attention sur la situation de quelques industries du pays. «Depuis presque 10 ans, les 70 tonnes de déchets dangereux issus de l’incendie d’une ancienne industrie chimique installée à Ankorondrano, sont encore stockés à Fenoarivo », indiquent les membres de cette association.
Concernant particulièrement les piles et les batteries, Madagascar en importe près de 55 tonnes chaque année, d’après toujours ce rapport provisoire sur la gestion rationnelle des produits toxiques, établi en janvier 2008. En tout cas, Voarisoa compte beaucoup sur la prochaine venue au pays, en juin prochain, d’une équipe de TNO, un laboratoire de renom international, pour trouver des solutions sur la gestion des piles usagées.
Cancers, stérilité
En fait, les scientifiques ne cessent d’alerter sur les effets nocifs des produits et des déchets chimiques sur l’environnement et la santé. Ces substances s’immiscent dans le corps humain sans qu’on les y invite, à travers l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit et la nourriture que l’on mange. Elles sont notamment accusées d’être à l’origine de plusieurs problèmes de santé comme les cancers, les allergies, la stérilité, les avortements spontanés et les malformations des bébés.
Apparemment, le pays vient d’en prendre sérieusement conscience avec la récente création d’un comité de pilotage du projet sur la réduction des risques sanitaires posés par les pesticides dans la Grande Ile. C’est déjà un bon début, mais d’autres types de déchets dangereux sont également à prendre en considération puisque effectivement, il faut réagir car il y a un danger réel, voire un péril imminent !
v.a.
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